Au temps d'avant [Pv Heath Devis]

*tap...tap...tap...tap...*

On entendait un bruit de pas au loin. Un pas assuré et confiant, lent mais ferme. C'était le Dr Miller qui se dirigeait vers une des nombreuses salles de consultation.

*tap...tap...tap...tap...*

Un porte-documents à la main, il regardait droit devant sans faire attention autour de lui. Il avait ce regard vide et perçant qui en avait intimidé plus d'un dans sa carrière. Puis il jeta un coup d'oeil sur sa montre qui indiquait 16h23. Une après-midi chaude et ensoleiller à l'extérieur. A l'intérieur, l'air était étouffant, presque irrespirable. Une goutte tomba du front du psychiatre qui avait chaud dans sa tenue. Il essuya sa tempe avant de commencer à chercher ses clefs. Normalement, c'était les gardiens qui les possédaient mais, Miller détestait cela. Il préférait avoir son propre trousseau par méfiance. Il n'avait nullement confiance au personnel de l'établissement qui pouvait être corrompu à tout moment par une aide extérieure ou par un patient se considérant guérit et voulant nous quitter trop rapidement.

*clic!...clac! clac!*

Il déverrouilla la porte qui s'ouvrit dans un grincement effrayant donnant froid dans le dos au surveillant se trouvant avec lui. Sans attendre, il déboutonna sa chemise enleva sa veste et sortit un mouchoir afin de s'essuyait le front et le cou qui commençait à devenir moite.

Ezekièl posa ensuite son porte-document sur la table et s'installa tout en ouvrant son sac. Il en sortit plusieurs papiers et document. Il les avait déjà identifiés, classer, ranger et le connaissait presque par coeur. Il savait à qui il avait affaire et comment il réagira.

Miller était un homme qui n'aimait pas faire les choses à la dernière minute. Il se considérait d'ailleurs comme un grand perfectionniste.
Accouder sur la table, l'index et le majeur appuyant sur sa tempe, il relut le dossier du jeune patient... A peine sortit de l'adolescence, accident et mort du paternel, il s'est réinventé une vie...

Lorsque que le psychiatre avait lu la 1ere fois ce dossier, il fut surpris et intrigué par le sujet. Un délire, une dissociation de la personnalité? Ou peut-être une façon d'échapper à la réalité?

Au début, quand il avait reçu était affecté au sujet, Miller pensait que s'était une façon pour la direction de se débarrasser temporairement du psychiatre et de ses méthodes étranges. Jamais le Docteur n'avait reçu des cas importants ou des criminelles un peu dérangé. Ce cas ne changeait en rien de ses patients habituelles, si ce n'est, son très jeune âge.

C'était assis, l'air concentrer qu'il attendait son patient, un certain Heath Devis quand il entendit la serrure qui se déverrouilla et la poignet s'ouvrir.

Ezekièl ferma son dossier et se leva afin d'accueillir Devis.

Spoiler:

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Spoiler:

Ce matin là, alors que Conor avait du mal à dormir avec cette chaleur pas possible, un garde vint le chercher dans sa cellule.

Aller viens, le psy t'attend.

Conor regarda l'homme avec un regard plutôt froid et distant. Il ne voulait pas y aller. Il ne bougeait pas. Le garde était très peu aimable.

Aller viens Devis!

Heath lui répondit, peu aimable à son tour.

Je m'appelle Conor !

L'homme l'empoigna par le bras afin de l'obliger à sortir.

Lâchez moi !!!

On entendait la voix du jeune homme dans tout l'établissement. Il se débattait. Il détestait qu'on l'attrape ainsi. Un flash back arriva dans son esprit. L'assassin de son père qui empoigne les petits bras de l'enfant afin de le sortir de la voiture. Il voulait le sauver. La mort de son père était un accident. Mais Heath ne le voyait pas de cette façon...
Le jeune Devis détestait les séances de psychanalyse. On lui posait des questions sur lui. Sûrement un partisan des romains celui là. Il voulait en savoir plus sur Conor et son peuple afin de mieux les anéantir... Cet homme était soit disant là pour l'aider. Mais il fallait se méfier. Arrivant devant la porte du cabinet, Conor força le garde à le lâcher en secouant son bras d'un coup sec. Il avait sa fierté tout de même. Il ouvrit la porte doucement avec la plus grande méfiance, passant sa tête au travers. Il vit "l'homme poseur de question", debout face à lui. Conor le regarda et, toujours avec méfiance, il lui adressa un petit bonjour. L'homme l'invita à s'assoir face à lui. Les mouvements de Heath était lents et incertains. Conor se méfiait toujours des étrangers. Il finit cependant par s'assoir. Un petit silence fit place dans la salle. Les deux hommes se regardaient. Le visage du jeune Devis était renfermé. Il ne semblait pas prêt à parler.

Lorsque la porte s'ouvrit, il vit apparaitre le visage d'un jeune homme, à peine sortit de l'adolescence. Le psychiatre fut légèrement vexé, maintenant on lui confiait des enfants? On aura tout vu!

Mais désormais, il serait son psychiatre, celui à qui il devra tout confier durant son incarcération et il devait le savoir. Après lui avoir demandé de s'asseoir, il lui expliqua la situation avant de s'installer à son tour

"Bonjour, je suis le Dr Miller et ce sera moi qui m'occuperait de vous jusqu'à nouvel ordre."

Il s'assit et le regarda longuement. Un grand silence se rependit dans la pièce et le jeune homme ne déviait pas du regard. Il allait se refuser de parler. Mais tous les patients de cet asile était comme ça... Miller n'allait pas laisser un gosse à peine entrer dans la maturité lui tenir tête...

Il ouvrit lentement son dossier et fit mine de lire quelques lignes. Bien sûr, il le connaissait par coeur et savait déjà quoi lui dire.

"Je vois que cela fait plusieurs années maintenant que vous êtes à Arkham. Je suppose donc que vous savez comment va se dérouler cette séance et pourquoi vous êtes là, Mr... Heath Devis?"

Ezekièl savait pertinemment que le jeune homme s'entêtait à se faire surnommer Conor. Il avait besoin de voir sa réaction. Brutal, gêner, triste. Tout cela aurait un sens. Il lui demanderait alors pourquoi se faire appeler ainsi. Se souvenait-il de son nom? Voulait-il oublier son passé?

Le psychiatre avait un tas de questions à poser et si peu de temps.

Le fait de l'appeler comme ça, l'obligerait à parler, à se dévoiler rien qu'un instant. Ce serait déjà un très bon début. La plupart des psychiatre s'acharner à gagner la confiance de leurs patients. Ezekièl trouvait cela complètement inutile et vraiment hypocrite. Surtout sachant qu'après cela, il y avait de fortes chances pour le patient de gagner des années 'internement rien que parce qu'il a osé faire confiance à un psychiatre.

Non, notre docteur lui, il avait sa manière! Sa façon de procéder était discutable mais, sans conteste efficace!

Il demanda aux gardiens de rester devant la porte pour éviter que ses méthodes n'attise d'autres mauvaises langues.

Spoiler:

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Le jeune Conor fixait toujours l'homme qui se trouvait face à lui, la bouche close. Il n'avait pas envie de parler. Pourquoi le ferait-il d'ailleurs?

"Je vois que cela fait plusieurs années
maintenant que vous êtes à Arkham. Je suppose donc que vous savez
comment va se dérouler cette séance et pourquoi vous êtes là, Mr...
Heath Devis?"

Ce nom... Toujours ce nom... Allaient-ils enfin cesser de l'appeler ainsi??? Il lui lança un regard froid. On pouvait lire de la colère dans ses yeux. Il dit d'un air calme:

Je m'appelle Conor.

Si Conor savait qu'il s'appelait Heath Devis? Disons qu'il le savait au plus profond de lui, mais qu'il se mentait à lui-même. Il détacha son regard de l'homme afin de promener ses yeux autour de la pièce. ce psychiatre était nouveau ici. Son bureau était donc quelque peu différent des autres. Conor regardait autour de lui. C'était aussi un moyen d'éviter la conversation qu'il devait avoir avec cet homme. Il n'avait pas envie de parler mais il était calme. Étrangement, il n'avait pas peur de l'homme. Il n'était plus très méfiant. Il n'avait tout simplement pas envie de parler. Il pensait à ses vêtements, et surtout à son collier. Celui de son père. Il avait tellement envie de les récupérer. Ce collier était tout pour lui. Soudain, il tourna la tête vers l'homme.

Savez-vous où est mon collier? Je veux le récupérer. Il me faut mon collier.

Heath allait surement s'emporter si on ne lui rendait pas ce précieux collier.

Comme s'y attendait Miller, le blondinet corrigea le psychiatre en prétextant s'appeler "Conor". Il le dit d'ailleurs avec mépris. Il avait l'habitude de corriger son entourage... Il fallait peut-être insister? En feignant la surprise, il fronça les sourcil

"Portant... Je vois sur votre dossier, Heath Devis...!" Il croisa ses mains mains sur la table. "Pourquoi nous vous affublons de ce nom ridicule si votre vrai nom est Conor?"

Se posait-il au moins la question? N'a-t-il jamais demandé pourquoi? En réalité, il devait le savoir... Il évitait tout contact avec la réalité. Se réinventant une vie, un nom, une histoire et même une époque. La question est de savoir pourquoi. Pourquoi un simple accident a tout déclencher? Que s'est-il passé pour que ce jeune garçon s'obstine à ignorer la réalité.
Pendant cette longue période de réflexion, Miller observa son nouveau patient. Il prit vite ses aises et s'imprégna l'endroit. Il en faisait un lieu familier et laissa tomber une première barrière, une toute première défense qui s'opposer entre lui et le psychiatre. Sauf que "Conor" se montrait assez rude et demanda son collier...

"Votre collier?" Il esquissa un sourire en coin. Il avait trouvé le moyen de le faire parler de son père.

"Ce collier que les médecins vous ont pris? Il est dans la salle des archives." Il reprit son dossier "Vous me parle bien du collier que votre père vous a offert? Pourquoi en avez-vous besoin? Il me semble que c'est un lien très proche entre vous et votre défunt paternelle?"

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"Portant... Je vois sur votre dossier,
Heath Devis...! Pourquoi nous vous affublons
de ce nom ridicule si votre vrai nom est Conor?"

Le jeune homme regarda le "poseur de questions". Pourquoi on l'appelait Heath Devis? Il serait peut être répondre. Ou peut être pas...

Qu'est ce que j'en sais moi. Ils veulent surement me rendre fou...

Son collier était dans la salle des archives... La salles des archives... Où se trouvait cette salle... Cet homme semblait bien au courant de son histoire. Il savait que le collier était un souvenir de son père. Comment pouvait-il savoir ça? Il était là le jour de l'incendie? Est ce que c'était un ennemie??? Etait-il en parti responsable du massacre de sa famille??? Conor commença à paniquer et il se leva d'un bon, faisant tomber sa chaise à la renverse. Tout paniqué, ne se contrôlant plus, il recula, voulant s'éloigner de l'homme.

Vous étiez là?! Vous faites parti des troupes qui ont massacré ma famille???

Le jeune Devis commença à devenir incontrôlable, comme il l'était souvent, partant dans ses délires. Les gardes l'entendirent et arrivèrent précipitamment dans la salle, commençant à attraper Heath violemment pour tenter en vain de le calmer. Ils ne faisaient qu'empirer les choses.

Lâchez moi !!! Lâchez moi bande d'assassins !!!!

Devis hurlait tout en se débattant de toutes ses forces.

Le psychiatre sourit légèrement. L'asile voulait rendre les patient fou... Il n'avait pas totalement tord! Dans cet établissement, on ne savait plus qui était les fous et qui était les sains d'esprits. Mais la réponse fut assez intéressante... Il l'ignorait et ne se posait même pas la question. Il devait le savoir. Il fallait qu'il le sache! Pour l'instant, il ne souhaitait que le connaitre plus que ce qu'il en savait. Ce dossier donnait beaucoup d'information et en même temps, pas assez. Miller était impatient de voir comment allait évoluer les choses.

Comme la plupart du temps, le patient avez craqué au bout de quelques minutes. Bien trop tôt! Le psychiatre s'y attendait un peu même s'il aurait préfère qu'il fasse sa crise plus tard, lorsqu'il l'aurait bien cerner... Pour l'instant, il était encore tôt pour aborder des sujets tel que l'accident ou la mort de son père. Apparemment, il se sentait menacé et observé. Lui poser des questions trop pertinente rendrait sa paranoïa encore plus dangereuse et violente qu'elle ne l'était déjà...

C n'était pas très grave. Alors que Heath se leva dans un grand affolement faisant tomber sa chaise au passage, le psychiatre ne bougea pas d'un poil. Il le regardait dans les yeux. Enfin le patient avait peur. Il s'angoissait et des gardes furent dans l'obligation d'intervenir.

Il se débattait, hurlait comme un damné et tout ça, le docteur adorait. Il avait un grand grand sourire puis l'effaça. Les surveillants, tout en tentant de calmer le jeune qui ne faisait que l'excité, demandait au médecin de s'expliquer.

"Vous voyez bien qu'il a un délire... Alors faites votre boulot ou laissez-le se calmer tout seul."

Puis s'adressant au garçon avec une conviction douteuse

"Calmez-vous "Conor"... Nous ne sommes là que pour vous aider. Rasseyez-vous et tout ira bien."

Il montra la chaise aux gardes pour qu'il l'a remettent et obligèrent le jeune homme à se réinstaller. Il avait bien insister sur son nom imaginaire. De cette manière il le mettrait en confiance et se calmerait peut-être.

"Donc! Vous me parliez de troupes?"

Il fallait donc se passer d'information. Tout lui redemander sans faire référence à ses connaissances déjà acquises... Cela allait être long mais, des plus intéressant. Il n'en doutait pas!

Il espérait que Devis se calmerait pour pouvoir continuer la séance. Dans le cas contraire, il serait aussitôt tranquillisé et emmener en cellule.

A présent, les gardes étaient obligé de rester à proximité pour éviter que le sujet ne refasse une autre crise de paranoïa ce qui embêtait Ezekièl qui devait maintenant faire très attention à ne pas trop brusquer le pauvre Conor...

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Le jeune Devis se débattait encore et toujours. Il partait dans une crise interminable. Il ne supportait pas qu'on le tienne. Il voulait qu'on le lâche. Il se débattait, il ne supportait plus qu'on le maintienne ainsi. Puis, la voix de "l'homme poseur de questions" retentit.

"Calmez-vous "Conor"... Nous ne sommes là
que pour vous aider. Rasseyez-vous et tout ira bien."

Il l'avait appelé Conor? Heath cessa de se débattre. Soudain très calme, les gardes le lâchèrent enfin et il se tourna vers le "poseur de questions". Ici, tout le monde l'appelait sous le nom stupide de Heath Devis. Tout le monde voulait le rendre fou à lier. Mais lui, il l'avait appelé Conor. Il ne savait ps si l'homme était là pour l'aider, et il en doutait fortement. Mais visiblement, il était de son côté et il ignorait ce qu'il s'était passé, si bien qu'il lui demanda ce qu'étaient ces fameuses troupes. Conor fronça légèrement les sourcils tout en regardant l'homme, puis, méfiant, il s'assit doucement sur la chaise, face à lui. Devait-il lui parler? Il hésitait. Bon après tout, il pouvait lui raconter ce qu'il s'était passé, ça ne le mettrait pas en danger. D'un air calme, il raconta donc son histoire, de manière assez brève. Il regardait droit devant lui, échappant ainsi au regard de "l'homme poseur de questions". On pouvait voir un mélange de haine et de tristesse dans son regard.

Les troupes romaines ont abattu ma famille et plusieurs personnes de mon peuple. Ils ont tout brûlé. Mon collier, c'était mon père qui me l'avait offert, lorsque je fut en âge de comprendre l'importance de la famille, et du peuple. Ce collier est très important pour moi. Il m'aide à ne pas devenir fou dans cet endroit... Mais eux

Il montra les gardes du doigt avec mépris.

Eux ils me l'ont pris. Il font tout pour me mettre hors de moi !

Les cris du garçon commençait à insupporter le psychiatre qui, avec la chaleur et les hurlements de Devis, développer une légère migraine.

Les surveillants lâchèrent le jeune homme lorsqu'il se calma de lui-même. Les paroles du psychiatre l'avait adoucit. Enfin plus calme, il se rassit et raconta sa version des fait. Une histoire des plus étranges...

"Les troupes romaine ont abattu ma famille et plusieurs personnes de mon peuple. Ils ont tout brûlé. Mon collier, c'était mon père qui me l'avait offert, lorsque je fut en âge de comprendre l'importance de la famille, et du peuple. Ce collier est très important pour moi. Il m'aide à ne pas devenir fou dans cet endroit..."

Il prétendait donc que TOUTE sa famille fut tuée par un peuple disparut il y a plusieurs milliers d'année... Or, sa mère est encore en vie. Mais, Ezekièl ne pouvait pas faire référence aux parents pour l'instant.

Les romains avaient plusieurs ennemis. Pour quel peuple se prenait-il? Pourquoi ce peuple? Il formula ses questions avec un peu plus d'ambiguïté.

"Si je comprends bien, votre père, votre mère et votre peuple ont été tués par les romains... De quel peuple parlez-vous?"

Il voulait oublier sa mère sans doute... Pourquoi? Lui en voulait-elle de l'avoir "livré aux romains" qu'était le personnel d'Arkham?

"Et vous pensez que nous sommes des romains c'est cela?"

Le garçon semblait avoir des responsabilités envers ce peuple qui avait été détruit... Peut-être qu'il se sentait coupable que lui ait survécu et pas son père qu'il avait vu mourir.

Il y avait plus que de la tristesse dans son discourt. Il était en colère. Horriblement en colère contre quelqu'un ou quelque chose. Aux premières abords, on pourrait penser qu'il en veut aux romains. Mais il n'y avait pas que ça. Il fallait que Miller sache en détail les véritables circonstance de la mort du père mais, pour l'instant, il fallait se contenter de mieux connaitre Conor afin de faire resurgir Heath.

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"Si je comprends bien, votre père, votre
mère et votre peuple ont été tués par les romains... De quel peuple
parlez-vous?"

Conor soupira. Il n'allait donc pas lui rendre son collier... Pourquoi cet homme posait tant de questions? Qu'est ce qu'il voulait à la fin? Conor en avait marre de répondre. Il n'avait pas envie de parler. Mais s'il voulait sortir d'ici au plus vite, il devait répondre, tant que ses réponses ne mettaient personnes en danger bien entendu.

Toute ma famille. Toute. Et une partie de mon peuple oui. Tous ont été massacrés cette nuit là. Tous. Sauf quelques survivants. Je suis le seul survivant de ma famille. Je me doit de protéger les miens. Les miens, les personnes de mon peuple. Quel peuple? Le mien. Le peuple irlandais...

Conor n'avait plus envie de parler. Il se sentait si minable ici, dans cet accoutrement orange qui était bien trop grand pour lui. Il voulait retrouver ses vêtements, ses armes, son collier, et retourner prêt des siens.
Quant à sa mère, il faisait mine de ne pas la reconnaitre chaque fois qu'elle lui rendait visite ici. Il l'avait chassé de son esprit. Cette dernière en souffrait énormément.

"Et vous pensez que nous sommes des romains c'est cela?"

J'ignore si vous êtes des romains. Mais je sais que c'est eux qui m'ont enfermé ici...

Le jeune homme, pendant tout son petit discours, ne regardait pas le "poseur de questions". Mais à ce moment là, il se retourna vers lui et le regarda enfin, toujours avec cet air de mépris sur le visage

Si vous êtes vraiment ce que vous prétendez, si vous êtes vraiment là pour m'aider, alors pourquoi vous ne me faites pas évader? Pourquoi ne me rendez-vous pas mes vêtement, mes armes, et mon collier??

Conor était donc Irlandais... Et se croyais seul. Il s'était endossé le rôle du héros, du guerrier qui protégeait la veuve et l'orphelin... Typique et en même temps si étrange. Il insista sur le "tous" à deux reprise. Il se sentait seul mais, le voulait. Il se cachait la vérité et Devis devait se trouver là, quelque part cacher dans son inconscience! Il fallait seulement le faire parler, le faire ressortir!

Le psychiatre pris alors son petit carnet, son stylo et commença à noter. Puis, il le posa et posa une autre question

"Que pouvez-vous me dire de vos liens avec vos proches?"

Selon que qu'il allait parler, on pourrait amener cette personne ici afin de voir sa réaction.

Il parla ensuite des personnes qui l'ont emmené ici. Il y avait sa mère ainsi que du personnel d'Arkham. Conor avait peut-être légèrement confiance en Miller. Le psychiatre pourrait alors utiliser cette faille pour creuser un peu plus dans son subconscient...

Pour l'instant, cette séance ne pouvait se révéler fructueuse étant donnée le manque d'intimité. Les gardes surveillaient la pièce et écoutait tout. Ezkièl était un peu énerver et leur demanda de sortir de façon assez brutal

"Cette séance est privé! Le sujet calmer, vous n'avez rien a faire ici..."

Il ne haussa pas la voix mais, son ton ferme obligèrent les surveillants à sortir.

Même s'il avait l'air d'être un peu plus à l'aise, le jeune garçon se méfiait du Dr Miller.

"Si vous êtes vraiment ce que vous prétendez, si vous êtes vraiment là pour m'aider, alors pourquoi vous ne me faites pas évader? Pourquoi ne me rendez-vous pas mes vêtement, mes armes, et mon collier??"

Ezkièl sourit brièvement à cette demande désespéré. A quoi s'attendait-il?

"Comprenez bien que mon travail consiste à vous rendre moins agressif et à vous réintégrer en société sans que cela mette en danger vous ou votre entourage. Pour ce qui est de vos effets, je crains fort que cela pourrait faire peur aux autres patients qui se sentiraient menacer."

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"Que pouvez-vous me dire de vos liens avec vos proches?"

Etait-ce une question piège? Conor décida de parler uniquement de sa famille, des personnes qui n'étaient plus de ce monde. Car s'il parlait d'un survivant, cela pourrait être dangereux pour lui.

Que dire sur mes proches? C'était ma famille. Je l'aimais plus que tout. Mon père était un grand guerrier. Tout le peuple l'admirait. Mais depuis sa mort, je dois prendre la relève. Je dois protéger mon peuple et l'amener à la liberté.

Soudain, "l'homme poseur de questions" s'énerva contre les gardes romains. Il leur demanda de partir, ce qui ravi le jeune prince. Oui, Conor était un prince. Cette intervention rassura Conor. Peut être que cet homme était vraiment là pour l'aider, et les gardes semblaient lui obéir au doigt et à l'œil.

"Comprenez bien que mon travail consiste à vous rendre moins agressif et à vous réintégrer en société sans que cela mette en danger vous ou votre entourage. Pour ce qui est de vos effets, je crains fort que cela pourrait faire peur aux autres patients qui se sentiraient menacer."

Conor fronça les sourcils. Le rendre moins agressif? Autres "patients"?? Le jeune homme semblait ne pas bien comprendre.

Patients?

Heath était fatigué, il n'avait plus envie de répondre aux questions... Et si il avait envie de poser des questions lui? Lui aussi avait le droit non? Il avait besoin qu'on lui explique clairement où il se trouvait et pourquoi. Tout s'embrouillait dans son esprit. Il avait envie de dormir...

Ezekièl n'aimait pas cette réponse quelques peu ambiguë... Ce garçon ne disait rien de précis si ce n'est qu'il doit "protéger son peuple"... Il avait cette obsession qu'il ne dissimulait pas.

"... Vous n'avez pas d'amis proches ou une personne vivante à laquelle vous vous êtes attacher?"

Le psychiatre voulait savoir si son patient avait réinventer toute sa vie ou délirait seulement sur une partie limitée de ses souvenirs. Ainsi, il saurit si Conor est une personnalité différente ou si ce n'est qu'un délire.

"Patients?"

Le jeune garçon ne comprenait pas ce que disait Miller. C'était simple... Mais le jeune homme avait laissé de coter les mœurs de notre époque pour adopter celle d'une ancienne civilisation. Il fallait lui parler avec tact et sans trop le brusquer sous peine de devoir retourner au point de départ.

"Les patients sont les gens comme vous qui sont inter... Qui logent dans ce bâtiment. Certain sont quelques peu... Différent et ont une façon de penser qui rend impossible toute approche avec la société... Eux aussi voient des psychiatre, comme moi, et tentent de résoudre leurs problèmes. Vous par exemple, vous semblez avoir oublié une partie de votre vie et ensemble nous allons tenter de savoir pourquoi et comment faire pour que vous vous souveniez de votre passé, même si je suis convaincu que vous pensez le contraire."

Voilà qui mettraient les choses aux claires. Le docteur n'avaient aucune envie de cacher la vérité au garçon et cela évitera tout un tas de discussion ambiguë et ne servant à rien. Et selon la réaction de Devis, les choses seront bien plus simples.

Le psychiatre avait encore cette allure étrange, doigts croisés, accoudé à la table tout en regardant son patient avec un regard interrogateur.

Non validé(e) Messages : 17 Date d'inscription : 08/06/2010

"... Vous n'avez pas d'amis proches ou une personne vivante à laquelle vous vous êtes attacher?"

Si... J'en avais... Avant qu'on m'emmène ici...

Heath baissa doucement la tête, l'air affligé, triste, et voulant fuir le regard de l'homme. Il n'avait plus envie de répondre, tout ceci devenait trop éprouvant pour lui. Il voulait chasser son passé de son esprit, il voulait partir loin... Très loin...

"Les patients sont les gens comme vous qui sont inter... Qui logent dans ce bâtiment. Certain sont quelques peu... Différent et ont une façon de penser qui rend impossible toute approche avec la société... Eux aussi voient des psychiatre, comme moi, et tentent de résoudre leurs problèmes. Vous par exemple, vous semblez avoir oublié une partie de votre vie et ensemble nous allons tenter de savoir pourquoi et comment faire pour que vous vous souveniez de votre passé, même si je suis convaincu que vous pensez le contraire."

Ce discours perturba encore plus le jeune garçon. Celui-ci se leva calmement et se dirigea vers la porte à pas lents.

Je n'ai plus envie de répondre aux questions...

Le garçon était étrange. On aurait dit qu'il avait pris disons... Des substances illégales. Mais ce n'était pas le cas. Cependant, il avait l'air dans un autre monde. Il marchait lentement vers la porte. Il voulait sortir d'ici, il voulait arrêter tout ça. Il tendit la main vers la poignée de la porte, prêt à sortir... Les gardes se trouvaient derrière cette porte et ils étaient prêt à attraper le jeune Devis et à le forcer à rentrer de nouveau dans la salle, toujours avec cette violence et sans aucune délicatesse.

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