Un peu de repos...ou presque (libre)

Rien dans cet asile ne pouvait divertir, ne serait-ce pour faire passer ce temps si long à s'écouler. Même la salle de jeux n'offrait pas vraiment d'activités très intéressante...

Lowel s'en rendit compte lorsqu'elle ouvra les portes de la pièce. Quelques cartes, des livres pour la plupart expliquant la psychologie humaine (idéal si l'on voulait s'instruire...), des tables en plastiques dont les bouts arrondis empêchaient toutes blessures trop importantes, une petite fenêtre à barreaux pour éviter que l'on s'enfuit où une plante, qui paraissait étrangement rayonnante étant donné le manque de soins que l'on lui offrait, profitant du peu des rayons solaires que la fenêtre laissait passer, un fauteuil qui faisait plus mal qu'autre chose dû aux ressort qui martyrisait le dos, et une petite télévision noir et blanc accrocher au plafond...

Lowel entra dans la pièce sombre, et se demanda d'abord ce qu'elle pourrait bien faire pour passer le temps, puis après quelques réflexions elle décida de ce mettre sur le canapé pour regarder la télé. Elle ne fit pas attention aux peu de monde qu'il y avait a cet heure de la journée. Tous ce qui l'intéresser était de se reposer tranquillement sans que personne ne la dérange. Elle paraissait tellement fatiguer, et les gardes la regarder d'un œil noir...

Lowel s'allongea sur le fauteuil, pris la télécommande et zappa d'abord une bonne dizaine de fois avant d'être lasser et de mettre une chaîne parlant des maladies congénitales... Que de suspense...
Elle se laissa border par la voix rauque du médecin qui parlait avec des mots incompressibles et tomba dans un état de léger repos. Ainsi, alors qu'elle paraissait dormir, elle saurait si quelqu'un changerait sa précieuse chaîne ou s'assiérait a coter d'elle.

Le Joker s’affala naturellement dans le sofa, les bras croisés et aussitôt, s’empara de la télécommande. Il était presque heureux de constater que la salle de repos n’était pas un lieu propre et scintillant comme dans les hôpitaux de luxe. Il avait réussi à convaincre les responsables de le laisser circuler pied-nus. Ça, il aimait bien, sentir le sol, la crasse, avoir les pied noirs de poussières et faire craquer ses orteils meurtris à volonté. La lame rétractable fourré dans ses bottes le faisaient abominablement souffrir et lorsqu’on lui ôta ses attributs, on constata qu’il avait la plante de pied complètement ouverte et maculée de sang séché. Oh, oui, comme il aimait se faire souffrir, toutes les petites émotions savourables à chaque effusion de violence, sur lui et sur les autres. Les autres avaient l’avantage de ressentir des séquelles même dans leur petite caboche ce qui était pour lui une source d’excitation tout aussi riche.

Ce n’était pas prudent de la part de l’établissement de laisser une jeune fille comme celle qui roupillait à ses côtés à une si courte distance de sa propre personne. Il fallait croire que tout reposait sur le système de sécurité en béton dont on vantait Arkham ? Tant et si bien qu’une évasion avait lieu tous les mois ou presque ? Ou alors elle n’était qu’une mannequin et s’il tentait de lui faire des méchantes choses, une alarme se déclenchait et on lui faisait une infusion de calmant avant de le transformer en légume ? D’accord, alors c’était une petite poupée sans âme. Rigolo. La poitrine qui se soulève pour respirer, comme une vraie. Ces cheveux longs et noirs faisaient faux par contre, trop lisses, trop soyeux, il faudra le signaler à la direction.

Il jongla un instant avec la zapette avant de commencer à changer de chaîne. Nul, mauvais, chiant, bigleux, moche, beau, beurk, gnangnan…De la merde, voilà ce que c’était que la télé de nos jours. Ressentant soudainement le besoin impulsif d’étendre ses longues jambes, il posa un pied sur l’épaule de la gosse endormie et s’adossa à l’accoudoir. Pour finir, il trouva le JT et fit mollement semblant de s’intéresser. L’avantage de cette télé pourrie, c’était juste qu’il suffisait de se laisser emporter par la voix du présentateur pour oublier toutes les questions existentielles qui se bousculaient dans la petite tête de nous autres les mortels. Fort heureusement pour eux, certains ont même une solution interne, une petite voix qui les guident et qui les éloigne de toute cette sorte de réflexion inutiles. Si il y a un petit bonhomme là haut qu’il a inventé ce type de folie, on ne peut pas dire vraiment si c’était un don ou un châtiment.

Lowel n'aimait que peu de chose en ce qui concerne la psychologie humaine... Égoïste, lâche, faible... Il n'y avait pas de quoi en être fière. Cependant, l'une des rares mentalités que la jeune gothique appréciait le plus, était sûrement la galanterie masculine. Quel est le crétin qui à inventer sa? Un sexiste sûrement... Une aubaine pour Lowel qui ne se gêner pas d'en profiter.
Lorsqu'elle avait affaire à un gentleman, on pouvait voir un léger sourire apparaitre sur son visage la faisant parfois même rayonner de satisfaction (Ce que bien souvent les hommes prenait pour de la drague...pathétique)...
Cet personnalité rendait les hommes complètement stupides! Laissant leurs faiblesse apparaitre mais qui gardait un côté mystérieux que Lowel se faisait un plaisir de détruire. Voir le prince charmant beau, gentil et courtois se transformer petit à petit en brute dégoulinant de honte et de colère où tous les défauts qu'il pouvait accumulés se mettaient en avant le rendant tellement idiot... Quel jouissance! (Surtout que la plupart du temps elle repartait avec la fortune que ces messieurs se faisait un plaisir de lui offrir.)
Elle sentait ce genre d'homme a des kilomètres!
Ce détenu n'était pas du tout comme sa... Ni de "Bonjour" courtois, ni de "puis-je?" discret... Il ne s'est même pas donné la peine de demander s'il ne dérangeait pas la pauvre dame fatigué... Quel culot! Aucune notion de politesse, de courtoisie... Décevant!

Si encore il s'en arrêtait la...
Il s'affala sur le fauteuil réveillant Lowel qui ne voulait en aucun cas être déranger!...Mais elle laissa couler... Elle n'allait tout de même pas se faire remarquer ...ici? Surtout que les gardes la regarder déjà bizarrement depuis que l'étranger s'était installé... étrange...
Il osa! Il mit son pied meurtris sur elle! Puis sans même se posait de question, il changea de chaîne!! Sa chaîne! Et même si elle n'était pas du tout intéressante par rapport a ce qu'il avait mis, ça restait dans l'ordre du "m'en foutisme"! Jamais on ne l'avait traiter aussi mal... Mise à part flic et compagnie...
Elle repoussa violemment sa jambe par réflexe, mais cela n'allait pas suffire il fallait qu'elle le fasse souffrir... Elle n'avait que sa en tête! Elle commençait à sentir le sang qui lui frappait les tempes, comme s'il bouillonnait... Les murmures qui lui chuchoter en permanence des horreurs a commettre devenait de plus en plus fort, et se transformant au fur et a mesure des ordres... Non! Pas ici! Pas maintenant...
Lowel se repris, se calma et sans même poser le regard sur l'inconnu, lui parla avec un calme étonnant
"La dernière personne qui m'a regarder un peu trop de travers, les flics ont dû ramasser ses yeux à la petite cuillère..."
Elle ajouta sans même faire vaciller sa voix:
"Je te conseil vivement de changer de chaîne si tu ne veux pas te retrouver le pied enfoncer dans le gosier..."
Les menaces font toujours leurs effets, et c'est bien plus propre...
Lowel aurait pu choisir de faire la petite enfant timide et sans défense, comme elle savait si bien le faire... Mais il ne méritait pas sa... il ne méritait même pas qu'elle le regarde ...
Elle remarque les gardes a bout de souffle, le regard inquiet... mais la colère lui fit presque oublier dans quel lieu elle se trouvait... Par contre elle se souvenait très bien de la drogue qu'elle a du ingérer son 1er jour pour mauvais comportement... Lowel ne craignait pas les coups... elle ne les sentait d'ailleurs presque pas... mais être transformer en chiffon baveux... C'était d'ailleurs sûrement la seule chose qui pouvait l'empêcher d'être violente...
Elle se disait que même si il aurait voulut se faire pardonner, elle ne l'excuserait pas et le tuerait lorsqu'elle en aura l'occasion... (Peut-être après avoir profité de lui et de tout ce qu'il possédait... qui sait?)

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